Il était une fois ....

[schaltzmann]

Le Troupeau, les Bergers et le Loup


Dans une vaste vallée paisible s’étendaient des collines douces, tapissées de prairies vertes qui ondulaient au vent. Des ruisseaux clairs dessinaient des méandres entre les bosquets, où les arbres jetaient des îlots d’ombre sur le sol. Ça et là, des sentiers serpentaient jusqu’aux enclos, suivis par les silhouettes tranquilles des bergers. Chaque jour, la lumière baignait la vallée, avant de s’éteindre lentement derrière les crêtes, inlassablement, sans heurts ni surprise.

La plupart des moutons profitaient simplement de la vie.
Ils se levaient au matin, se déplaçaient en troupeau vers les pâturages, se régalaient des jeunes pousses, buvaient à la source, se reposaient dans l'herbe fraîche et s'endormaient le soir venu.
Parfois, un oiseau s’envolait brusquement, une branche craquait bruyamment, un nuage assombrissait le ciel… Alors, les têtes se levaient, un bref regard circulait, puis chacun reprenait son activité en toute tranquillité.

Mais dans un coin reculé de la vallée, un petit troupeau de quelques membres se comportait tout autrement.
Ce troupeau-là voyait partout des menaces et des injustices.

" Le Loup rôde ! " criaient-ils.
" Il nous guette, il nous veut du mal ! "
" Il vient au beau milieu des moutons et les bergers ne le chassent pas ! "
" Les bergers ? Parlons-en ! Ils sont complices, ils couvrent le Loup, ils préparent notre perte ! "
" Même parmi les autres moutons, certains sont de mèche avec lui, c'est évident ! Des moutons qui s'acoquinent avec un Loup ! Diabolus !! Eloignez de nos chastes regards humanistes ce mariage contre-nature ! "

Leurs cris résonnaient dans toute la vallée. Les autres, d'abord intrigués, dressaient l'oreille un instant… puis retournaient paisiblement brouter ou somnoler au soleil.

Le Loup, pourtant, était bien là, tapi sur les hauteurs. Mais il avait depuis longtemps délaissé ce petit groupe de craintifs et de malingres. Leur laine rêche, leur chair fade… pourquoi perdre son temps ? Il préférait traquer les biches souples, les jeunes chevreuils vigoureux. Ces proies-là avaient de la tenue et du goût.

Mais le troupeau inquiet, lui, n’entendait rien. Bien soudés entre eux, convaincus d’être victimes d’un vaste complot extérieur, ils entretenaient leur paranoïa et se montaient la tête ensemble. Ils accusaient les bergers, soupçonnaient certains moutons des autres troupeaux et voyaient dans le Loup une menace à éliminer par n’importe quel moyen… alors que lui-même les jugeait bien trop inoffensifs pour s’intéresser à eux.

Fatigués d'être insultés, soupçonnés, et traités de traîtres, les bergers finirent par se lasser. Un à un, ils quittèrent ce petit troupeau psychologiquement perturbé pour aller s’occuper des bêtes plus paisibles et équilibrées, qui savaient simplement profiter de la vie.

Voyant l’agitation qui ne retombait pas, le Grand Chef des Bergers en personne décida d’intervenir.

Il observa longuement. Il vit les moutons recroquevillés ensemble, tremblants, le regard apeuré, persuadés d'être assiégés, entretenant sans relâche leurs peurs, répétant inlassablement les mêmes plaintes, en boucle.

Il écouta les autres troupeaux, qui, las d’entendre leurs cris, ne voulaient qu’une chose : brouter en paix, dormir au soleil, vivre sans être contaminés par cette peur constante.

Alors le Grand Chef prit sa décision.

" Si ce groupuscule ne peut vivre qu’en voyant partout l’injustice et le danger, qu’il en soit ainsi. Mais qu’il cesse d’épuiser les bergers et d’inquiéter les autres. "
Et il leur fit construire un parc à part, isolé du reste de la vallée. Là, ils pourraient vivre entre eux, édicter leurs propres règles, hurler à l'injustice, craindre le grand méchant Loup de leurs cauchemars, accuser les autres… sans troubler ceux qui ne demandaient qu’à paître tranquillement à l'ombre des grands arbres.

Le Loup, de son côté, poursuivait sa vie. Il chassait dans la forêt, se reposait au sommet des collines, indifférent à ce petit enclos de bêtes apeurées qui s’imaginaient au centre de ses pensées.

Moralité :

À force de s'inventer des persécuteurs et de se proclamer éternelle victime en se repliant sur soi, on finit implacablement isolé, pendant que le reste du monde, sans un regard, continue de tourner.

[Dcinemoi1mouton]

Bééééééé, de mouton il n'y a que moi!!!

Et il me semble que si moutons il y a ....c'est plutôt la majorité des gens qui marchent dans le système que les 5 ou 6 personnes qui se lèvent contre le troupeau et osent dire que ça dysfonctionne.

bien amicalement!!!!!!

[schaltzmann]

Dans la vallée, certains moutons se prennent pour des loups.
Ils se dressent sur leurs pattes maigres, gonflent leur poitrail de laine, et s’imaginent différents, sûrs de voir plus loin que les autres.
Ils pointent le troupeau du sabot, le traitent de suiveur, de docile, de complice.
Ils bêlent plus fort que les autres, et confondent leur propre écho avec le rugissement du courage.

Mais à bien y regarder, ils n’ont quitté ni le troupeau, ni les pâturages, ni l’ombre rassurante des bergers.
Ils critiquent le système… tout en y broutant à leur faim.
Ils dénoncent le troupeau… tout en se cachant au milieu.
Et dans leur grande révolte solitaire… ils bêlent. Simplement plus fort. Rien de plus.

Pendant ce temps, le Loup chasse ailleurs, les bergers s’occupent d’autre chose, et le reste du troupeau broute tranquillement.

Ainsi va la vallée.

[blanjean]

Comme d'habitude, trop bien tourné pour être honnête et mérite réponse du berger à la bergère...

J'ai relevé 2 erreurs

La 1ère, il manque un élément dans ce que vous donnez en "pâture"...
Donc, en bon chien de garde de votre troupeau, ne laissez pas quelques brebis s'égarer sur le forum (dont un bélier qui fonce tête baissée sur mouton), ce qui "écorne" le crédit porté à votre troupeau paisible.

La 2ème, et je reprends mon billet... Quand c'est flou, il y a un loup, et même si vous pensez que c'est" bête à manger du foin" (quand vous sous-entendez et considérez comme indécence, culot, exagération et bêtise) le fait de demander le respect...

Et par-dessus tout (pour vous un comble) !... D'avoir remercier le grand chef d'héberger, sans nous avoir envoyer "paître"


Eh oui ! Nous avons prouvé que nous n'étions des moutons !

[blanjean]

Comme d'habitude, trop bien tourné pour être honnête et mérite réponse du berger à la bergère...

J'ai relevé 2 erreurs

La 1ère, il manque un élément dans ce que vous donnez en "pâture"...
Donc, en bon chien de garde de votre troupeau, ne laissez pas quelques brebis s'égarer sur le forum (dont un bélier qui fonce tête baissée sur mouton), ce qui "écorne" le crédit porté à votre troupeau paisible.

La 2ème, et je reprends mon billet... Quand c'est flou, il y a un loup, et même si vous pensez que c'est" bête à manger du foin" (quand vous sous-entendez et considérez comme indécence, culot, exagération et bêtise) le fait de demander le respect...

Et par-dessus tout (pour vous un comble) !... D'avoir remercier le grand chef d'héberger, sans nous avoir envoyé "paître"


Eh oui ! Nous avons prouvé que nous n'étions des moutons !

[ladyfils]

quel intérêt de poster le même message 2 fois à quelques heures d'intervalle, je vous ai pourtant expliqué comment corriger, y a pas plus simple.

[Bulle59]

En tout cas , bravo pour la bêtise Blanjean je pense que personne ne peut vous égaler !

Bonne continuation

[blanjean]

C'est simple ladyfis, ça ne marche pas !

Bulle ? Si vous devez en faire "tout un plat"... Je vous conseille les animelles ! ...

[ladyfils]

perso ça fonctionne, je viens encore de m'en servir, mais en ce qui me concerne, je n'ai la main pour corriger que pendant quelques heures, peut-etre avez-vous dépassé ce nombre d'heures, d'autres peuvent le faire plusieurs jours après.